"Rien n'est possible sans les hommes, rien n'est durable sans les institutions." (J. Monnet)
Alain Fuchs, directeur du CNRS, a signé le 23 juin 2017 la décision de création de la Fédération de Recherche Collège International des Sciences Territoriales (FR CIST) pour une durée de 2 ans, courant du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018. Notre bon vieux GIS qui a porté depuis 2009 l'ambition collective de création d'un nouveau champ de recherche autour des sciences des territoires cessera quant à lui ses activités le 31 décembre 2017 après 8 ans de bons et loyaux services. Quels changements cela va-t-il entraîner et surtout quelles nouvelles opportunités vont se dessiner à la faveur de ce changement de statut ?
Un objet scientifique maintenu mais des priorités plus précises
L'ambition scientifique ultime du CIST demeure l'exploration et la structuration d'un domaine de recherche nouveau, les sciences territoriales, rassemblant progressivement, au-delà de la géographie et de l'aménagement, des chercheurs en sciences sociales, sciences humaines, sciences de la vie et de la terre, santé et sciences de l'ingénieur. Mais l'expérience nous a appris qu'un tel projet ne se fera pas d'un coup ni selon un plan d'ensemble. Il se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait autour de disciplines pionnières et de réseaux denses de personnes et d'équipes de recherche. C'est pourquoi une attention particulière sera portée durant les deux premières années d'existence de la FR à la refonte des axes de recherche et projets du CIST. Seront clairement privilégiés ceux qui combinent étroitement une dimension internationale et interdisciplinaire et qui sont portés par plusieurs équipes de la Fédération.
Un outil juridique facilitant le développement des partenariats internationaux et institutionnels
La nouvelle convention prévoit explicitement de nouveaux articles destinés à ouvrir le CIST à l'international ainsi qu'aux relations avec les acteurs du territoire. Cette souplesse juridique ne devra cependant pas conduire à une prolifération incontrôlée. A l'instar des nouveaux axes et projets, les partenariats devront s'inscrire dans une perspective interdisciplinaire forte et associer plusieurs équipes du CIST. Le conseil scientifique et le conseil de fédération assureront un contrôle des priorités.
Un développement des réponses collectives à des projets de recherche de haut niveau
La nouvelle convention a inscrit précisément dans son texte un principe de subsidiarité qui précise que la FR ne doit en aucun cas porter des projets qu'une de ses équipes serait légitime à porter seule. Mais il existe de nombreuses situations où des groupes de chercheurs dispersés entre plusieurs équipes ont besoin d'une ombrelle commune pour déposer une réponse. Il existe également des projets ambitieux pour lesquels une agrégation de compétences dépassant celles de chacune des équipes prises isolément est requise.
Les deux années qui viennent permettront d'expérimenter ces facettes de la nouvelle convention et d'enrichir le travail entrepris en 2009. Mais en ne perdant pas de vue que le CIST doit demeurer, au-delà de son passage en FR, un réseau d'unités de recherche et de chercheurs volontaires pour œuvrer à l'avènement de nouvelles sciences territoriales.
Équipe de direction du CIST
Clarisse Didelon-Loiseau (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
Claude Grasland (Université Paris Diderot)
France Guérin-Pace (INED)
Romain Lajarge (ENSAG)