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Les enjeux de l’élection européenne cartes sur table

2.3. Quelle perception par les citoyens ?

Une part croissante de la population européenne, notamment française, perd confiance dans l’Union européenne. Et ce sentiment s’est renforcé pendant la crise depuis 2008. Beaucoup d’Européens pensent que le projet européen est une bonne chose et que leur pays tire avantage de son appartenance à l’UE. Mais la perception des inégalités sociales et territoriales est plus aiguë. On soupçonne souvent le projet européen d’être trop libéral et pas assez protecteur. Dans le dernier rapport de l’eurobaromètre, seuls 10 % des citoyens de l’UE associent celle-ci à l’idée de protection sociale, avec de forts écarts entre les pays : 6 % au Royaume-Uni, 13 % en Finlande contre 21 % en Bulgarie. Cela peut être interprété de deux façons : certains Européens rejettent l’intervention de l’UE dans le domaine social ; d’autres lui reprochent de ne pas intervenir assez. Parallèlement, seuls 14 % associent l’UE à l’idée de prospérité économique, loin derrière la paix (48 %) ou la liberté de circulation (25 %). Le terreau de l’euroscepticisme est en grande partie là, dans le bilan jugé négatif ou mitigé de l’UE dans le domaine social et économique.

Dimension sociale de l’Union européenne : les citoyens sont sceptiques
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