compte-rendu INFTER

Information territoriale locale et énergies

Le 26 juin 2013, l’axe Information territoriale locale du CIST s’est associé au Laboratoire interdisciplinaire des énergies de demain (LIED) pour organiser une journée d’études.

L’objectif de cette demi-journée était de réunir plusieurs types d’acteurs (organismes producteurs de données, chercheurs, représentants de collectivités territoriales, …) pour réfléchir aux enjeux de l’accès aux données locales dans l’élaboration de diagnostics énergétiques territoriaux et d’analyses prospectives des systèmes énergétiques.

Intervenants

  • Patricia Bordin, géomaticienne, chercheuse au COGIT / IGN, directrice du bureau d’études Geospective et associée au LIED
  • Erwan Cordeau, chargé d’étude environnement à l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France (IAU IdF) et responsable pour l’IAU du ROSE (Réseau d’Observation Statistique de l’Energie)
  • Marie-Hélène de Sède Marceau, professeur de géographie à l’UMR ThéMA (Université de Franche-Comté), spécialiste des approches territoriales de l’énergie et de l’environnement, responsable de projets de développement d’outils de suivi et d’analyse des territoires en collaboration avec des institutions et des collectivités (Projet OPTEER Observation Prospective Territoriale Energétique à l’Echelle Régionale).

À partir de leurs expériences, les intervenants ont montré plusieurs situations de l’accès aux données locales sur l’énergie. Ils ont montré la complexité des données recherchées sur cette thématique : différents types de données (production, consommation, transport – flux), différents niveaux de granularité temporelle et spatiale, différents fournisseurs (question de l’accès aux données, de la concurrence, des rapports de pouvoir, de l’hétérogénéité des fournisseurs pour les filières les moins structurées, de l’articulation entre données métier et autres données, de la prise en compte de l’énergie « grise » ou incorporée…), différentes qualités également. Et au-delà de cette énergie « observable », comment mesurer les données locales d’énergie non consommée, pour mieux comprendre les leviers de changement des comportements individuels et d’économie d’énergie ? Plus largement, la discussion a montré l’importance des données contextuelles permettant de donner des clefs de lecture : prise en compte de l’accès aux transport en commun ou du bâti dans la mesure de la précarité énergétique, sur le foncier, sur le climat, … Au-delà de l’accès aux données, la question de leur diffusion a été abordée, en particulier à partir du développement de deux expériences : celle du prototype SIG ROSE et du projet OPTEER. Enfin, les intervenants ont exposé l’importance d’étudier les dynamiques territoriales (par exemple, entre les lieux de production et de consommation) et de développer une entrée par les usages de consommation, dans le contexte des nouvelles politiques énergétiques (par exemple des Schémas Régionaux Climat Air Energie).

Petros Chatzimpiros, Marianne Guérois et Malika Madelin


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