minutes SANTE

Réunion de l’axe Territoires et santé du 9 novembre 2016

La réunion interne de l’axe Territoires et santé a eu lieu sur le campus Paris Diderot le 9 novembre 2016.
Présent.e.s

Anne-Cécile Hoyez, Emmanuelle Faure, Béatrice Georgelin, Julie Vallée, Emmanuel Eliot, Yohan Fayet, Birane Dieng, Thierry Feuillet, Héloïse Lucaccioni, Sandra Perez, Noémie Rapegno, Marion Gentilhomme

Excusé.e.s

Sophie Baudet-Michel, Hélène Charreire, Virginie Chasles, Sébastien Fleuret, Véronique Lucas-Gabrielli, Nicole Mathieu, Eric Plantard, Guillaume Rousset, Aude Salamon, Tania Serrano

Objectifs de la réunion

i) Tour de table / Actions à mener dans le cadre de l’axe pour les prochaines années. Il s’agit de poursuivre le travail réalisé au cours de la réunion de juin 2016.
Quatre actions avaient été proposées :
– Séminaire pluridisciplinaire
– Atelier « jeunes projets »
– Séminaire « décideurs-chercheurs »
– Séminaire « jeunes chercheurs »
Un Doodle a été envoyé en septembre. Peu de personnes ont répondu mais, parmi elles, le projet pluridisciplinaire a recueilli plus de voix que les autres. La réflexion reste ouverte pour les autres projets…
ii) Divers

i) Tour de table

E. Eliot

Avant de commencer, si l’on fait le bilan des dernières années, on peut se réjouir de la fédération des géographes français de la santé. En revanche, l’ouverture aux autres disciplines et aux non-académiques devrait être renforcée pour les prochaines années.

B. Georgelin

Sur quelle période ces projets peuvent-ils s’organiser ?

J. Vallée

Les quatre actions n’auront probablement pas lieu en 2016 ! L’idée est d’étaler les actions à mener sur les deux prochaines années. La périodicité des actions peut être discutée (soit une action ponctuelle, soit des actions qui se répètent). D’un point de vue financier, rappelons que le CIST aide à l’organisation et donne des moyens pour travailler avec des personnes qui se connaissent peu.

E. Faure

Intéressant de revenir à titre d’exemple sur le séminaire Genre, territoire et santé (17 janvier 2014). Un groupe constitué d’une doctorante (moi-même), de deux MCF (Audrey Bochaton et Clélia Gasquet) et de S. Halfen (qui travaillait à l’époque à l’ORS IDF) a organisé le séminaire. Le groupe a eu la liberté de fixer lui-même le programme. Il a ainsi choisi et invité les intervenants, plutôt que de faire un appel à communications (plus facile et permet un meilleur équilibre dans la programmation des interventions).

J. Vallée

Tous les formats (sur invitation ou sur appel à communications) sont cependant possibles.

A.-C. Hoyez

Ceux qui ont répondu au doodle ne sont pas tous là. Sur les quatre actions, laquelle intéresse le plus ? On peut faire un tour de table dans ce sens pour que chacun s’exprime sur la(les) action(s) qui l’intéresse(nt) le plus et sous quelle forme.

T. Feuillet

Des regroupements entre actions peuvent être aussi possibles.

A.-C. Hoyez

Un séminaire pluridisciplinaire sur territoire et santé permettrait d’avoir des discussions de fond. Il est possible d’imaginer avec des collègues médecins et sociologues un séminaire sur les migrants. Possibilité de réfléchir aux concepts (parcours et trajectoires, par exemple) ou aux aspects méthodologiques.

J. Vallée

Pour le séminaire pluridisciplinaire (comme pour les autres actions à mener), l’enjeu de cette réunion serait de trouver une thématique en fonction des intérêts des uns et des autres.

S. Perez

Je suis intéressée par le séminaire pluridisciplinaire. On peut chercher à l’ouvrir à des sciences « dures ». Il faut cependant trouver une thématique ou un point d’entrée. A Nice, juste pour donner un exemple, nous avons fait un « brainstorming » sur l’assymétrie. Cela intéresse les géographes, les artistes, les sciences dures… Il faudrait donc aller au-delà du thème territoire et santé, quitte à ne mentionner ni l’un ni l’autre.

J. Vallée

Oui ça pourrait être intéressant de mobiliser des chercheurs d’autres disciplines comme les mathématiciens, physiciens, surtout quand on voit que physiciens se mettent à analyser les big data (par exemple les données téléphonie mobile) pour parler de la ville.
Dans ce cas, il faudrait trouver une notion transversale qui se raccroche (même implicitement) à la dimension spatiale/géographique/territoriale. Par exemple la notion de parcours dont parlait Anne-Cécile.

E. Faure

Il est important d’identifier un terme pour intéresser aussi des personnes du monde non-académique.

H. Lucaccioni

Je n’ai pas de proposition concrète. Parmi les quatre actions, le séminaire pluridisciplinaire me parle plus. Il est important de travailler sur les concepts pouvant réunir plusieurs disciplines.

B. Georgelin

Par exemple, pour élargir à des personnes non-académiques sur la thématique migration, une documentariste a mis une caméra à la PASS de l’hôpital à Saint Denis (Alice Diop, La Permanence).

E. Faure

Sur le projet « jeunes chercheurs », quelle est la spécificité du séminaire par rapport à d’autres actions comme celle du CNFG ?

B. Dieng

Je travaille sur la lèpre et ses représentations sociales en Afrique. En tant qu’historien de formation, je travaille avec des médecins.

J. Vallée

Si l’on cherche à trouver un binôme de concept l’un plus sciences dures l’autre plus sciences sociales, ceux de parcours ou trajectoires pourraient être des mots clés. Par ailleurs, dans l’optique d’un séminaire pluridisciplinaire et par rapport aux restructurations actuelles, les médecins sont en première ligne en tant qu’acteurs de terrain des recompositions hospitalières. Ils peuvent être aussi présents dans le séminaire.

E. Faure

Certains syndicats de médecins sont plus engagés et font le lien avec des universités en intégrant dans leurs formations la notion de territoire.

A.-C. Hoyez

A Angers, il y a eu un rapprochement entre médecine et géographie. Le problème est à quel moment dans le cursus médical on introduit des questionnements relatifs aux territoires ? Chez les pharmaciens, il y a un enjeu pour que les pharmacies se mettent en lien avec les maisons de santé ou cherchent à créer une dynamique territoriale. Les pharmaciens dans les zones défavorisées ont parfois une plus grande compréhension des inégalités territoriales et sur la façon de prendre en compte la clientèle. L’une des questions est comment les acteurs s’auto-saisissent des problématiques sociales locales.

S. Perez

Dans la région de l’étang de Berre, il y a une prise en compte ancienne des polluants par les médecins qui ont identifié depuis plusieurs années certaines pathologies en relation avec les polluants.

B. Dieng

Au Sénégal, les médecins, anciennement fonctionnaires d’État, sont en train de créer des cliniques privées. Il s’agit d’une concurrence interne à la dynamique de soins portée par l’État.

T. Feuillet

Une question d’ordre organisationnelle : réfléchit-on sur le prochain séminaire ou sur deux ou trois projets ?

J. Vallée

Il y a plusieurs options mais certaines propositions pourront offrir plus de possibilités rapidement. Un des rôles de ces séminaires est d’ouvrir à d’autres disciplines ou d’autres manières d’analyser un même objet d’étude. Il peut donc y avoir plusieurs séminaires/ateliers pour une même action.

Y. Fayet

Les actions « jeunes projets » et « jeunes chercheurs » m’intéressent. Il faudrait prendre en compte le fait que l’on est actuellement dans l’axe Territoires et santé du CIST encore majoritairement des géographes. Pour le séminaire « jeunes chercheurs », il faudrait interagir avec d’autres disciplines. Il est donc important de choisir une notion, plutôt qu’une discipline. Dans la notion de parcours, il y a la notion d’accès. Un thème comme données/accès à la santé pourrait permettre de mobiliser des décideurs. Différentes disciplines travaillent sur l’accès mais ce thème permettrait aussi de faire venir des personnes travaillant localement sur la recherche interventionnelle. Il y a de multiples clivages en interne (quanti/quali, discipline…), il faudrait donc trouver une question transversale permettant d’attirer les acteurs locaux.

J. Vallée

La question de l’accès pourrait aussi concerner le séminaire « décideur chercheurs ET acteurs ». Intéressant de réfléchir aux notions d’ « accès à la santé »/« accès aux données de santé ».

E. Eliot

on pourrait organiser un thème en le filant sur deux séminaires : un plus général, conceptuel et méthodologique, l’autre plus « concret ».

B. Georgelin

Comme l’organisation d’un séminaire « jeunes chercheurs » par le CIST n’est pas couplée à celle du Comité National Français de Géographie (groupe santé), qui organise une journée le 25 novembre 2016 pour les doctorants en géographie, on peut chercher à développer dans le cadre du CIST un séminaire pluridisciplinaire « jeunes chercheurs » avec d’autres jeunes chercheurs que seulement des doctorants : masters, étudiants en écoles d’ingénieurs, en écoles de commerce, etc. De nombreuses personnes s’investissent dans ce champ de travail. Sur un thème comme la santé connectée, par exemple, mais aussi sur les interfaces numériques de mise en relation individus-professionnels de santé… Sciences po commence à traiter de la santé, les écoles d’ingénieurs et de commerce aussi. Comment s’en emparent-elles ? Quels sont les savoirs produits ? La question disciplinaire n’est dans ce cas pas centrale. Intéressée pour les prochaines années à aider à porter le projet.

M. Gentilhomme

Pour savoir qui serait intéressé par la thématique de « santé connectée », le CIST peut aussi relayer l’appel.

A.-C. Hoyez

Ne pas négliger la charge de travail en thèse surtout si cela concerne une question peu liée à sa problématique de thèse.

E. Eliot

Le thème « santé connectée » est une bonne idée mais comment le raccrocher au territoire ?

S. Perez

Il faut sortir du territoire et trouver quelque chose de transdisciplinaire. Avec du « trans » disciplinaire, on s’affranchit des notions de territoire. Le territoire ne doit pas être le déterminant premier dans le choix des thématiques des séminaires. Plutôt que santé connectée, on pourrait trouver un concept plus large comme celui d’accès, de distance, de proximité.

N. Rapegno

Beaucoup de choses ont été dites. Il peut être difficile de s’y retrouver. L’interdisciplinarité se retrouve cependant dans tout ce qui a été dit. Personnellement, pour l’action « jeunes chercheurs », il me semble difficile d’avoir une journée portée par les jeunes chercheurs ; il faudrait intégrer des chercheurs plus expérimentés. Quelle pourrait être la première journée ? Celle sur la pluridisciplinarité pourrait être intéressante, en particulier en faisant intervenir des sciences dures. Dans la journée chercheurs-décideurs, ces derniers ont souvent des questions opérationnelles. Cette réflexion pourrait être intégrée dans la journée.

T. Feuillet

Concernant l’action « jeunes projets », je verrais plutôt un atelier qu’un séminaire. Dans la rédaction des projets de recherche, il y a des difficultés techniques et stratégiques. Des conseils pourraient être donnés par des personnes expérimentées. Il s’agirait ainsi d’un atelier aide/conseil à la rédaction et à la formulation d’un projet. L’autre problème est de construire un projet interdisciplinaire lorsqu’on ne connaît personne dans une discipline donnée. Si les membres de l’axe Territoires et santé faisaient profiter les uns et les autres de leur réseau, cela permettrait de développer des projets. Il est difficile par exemple de trouver un vrai statisticien.

J. Vallée

Il s’agirait dans ce cas d’une action plus interne à l’axe Territoires et santé. On pourrait ainsi réserver un long moment en fin de réunion pour discuter d’un ou deux « jeunes projets ».

Y. Fayet

Je suis intéressé pour participer à ce genre de réunion interne.

S. Perez

En ce qui concerne le séminaire pluridisciplinaire, je propose de faire un travail de réflexion sur des notions transversales permettant d’intégrer les sciences dures et les sciences sociales. Ces éléments pourront être discutés lors de la prochaine réunion et par email pour celles et ceux qui le souhaitent.

J. Vallée

Dans le compte-rendu, il faudra préciser que celles et ceux qui ont une idée de thème/concept pour le séminaire pluridisciplinaire peuvent se rapprocher de S. Perez.

Bilan de la discussion

La réunion a permis de discuter des actions à mener dans le futur au sein de l’axe Territoires et santé du CIST.
– Dès la prochaine réunion (qui durera 3 heures), une discussion « jeunes projets » sera mise en place. Après avoir évoqué les points divers relatifs à l’axe Santé, deux heures seront réservées pour discuter de « jeunes projets » (projets en cours de montage ou projets tout juste financés). Les deux premiers intervenants seront Thierry Feuillet et Anne-Cécile Hoyez. Yohan Fayet interviendra à la réunion suivante.
– En ce qui concerne la mise en place des séminaires pluridisciplinaire et/ou acteurs-décideurs-chercheurs, le format en plusieurs étapes (un premier séminaire se prolongeant dans un second) a été proposé. Il reste cependant à trouver un objet et/ou une notion transversale permettant de les concrétiser. Des thèmes ont été proposés et discutés lors de cette réunion mais un travail de réflexion supplémentaire va être conduit par S. Perez. Il est possible de la contacter pour alimenter la réflexion avant la prochaine réunion.
– Enfin, en ce qui concerne un séminaire « jeunes chercheurs », une discussion entre plusieurs jeunes chercheurs s’est amorcée lors de la réunion. Un point sera fait lors de la prochaine réunion.

ii) Divers

Des changements du point de vue de la co-responsabilité de l’axe (dont Emmanuel Eliot et Julie Vallée ont actuellement la charge) doivent être envisagés pour le mois de juin 2017. Les personnes intéressées peuvent se manifester dès à présent.


La prochaine réunion est fixée au mercredi 22 mars 2017 de 9h30 à 12h30 à Paris.
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