3.1. Quelques données sur la diaspora
Si on croise la carte médiatique des liens de la blogosphère tunisienne avec une représentation cartographique de la diaspora tunisienne, on note de nettes similitudes. En 2008, selon les statistiques consulaires (source : CARIM Migration Profile : Tunisia, 2010), 82,6% des Tunisiens vivant à l’étranger résident en Europe (54,6 % en France, 13,4 % en Italie et 7,8 % en Allemagne).
En outre, il faut considérer que la migration tunisienne est de plus en plus une migration de compétence à destination de l’Europe, des pays arabes, mais aussi du Canada et des États-Unis (rapport CARIM, Abderazak Bel Adji Zekri, Les compétences tunisiennes à l’étranger, 2009). Le nombre de cadres tunisiens, de coopérants, mais aussi d’étudiants de niveau post-maîtrise qui s’installent dans un pays étranger est en constante augmentation. Lorsque l’on regarde la carte de la blogosphère, il ne faut pas oublier que ce type de migrants (caractéristiques du brain drain), conservent des « liaisons numériques » avec leur pays d’origine : non seulement dans la vie personnelle, mais aussi professionnelle.
Marta Severo (CIST) et Chloé Didelon (CIST)