- Saisir l’interaction entre échelons individuel et collectif en nouant un dialogue entre les disciplines qui privilégient une entrée analytique par l’individu et celles qui considèrent le territoire comme un agrégat de population, à une échelle méso ou macro.
- Articuler les différentes temporalités de la mobilité, des pratiques spatiales quotidiennes qui façonnent les espaces de vie, aux parcours qui se déploient tout au long de l’existence.
- Explorer les modalités de construction du sentiment d’appartenance (d’ingérence, de dépendance, d’assignation) à un territoire en lien avec les histoires migratoires, résultats de stratégies et de négociations identitaires dans ses dimensions multiples (géographique, culturelle, économique, sociale, etc.) et ses niveaux de construction (individuelle, familiale, collective).
- À l’inverse, appréhender l’identité d’un territoire comme le résultat de l’ensemble des représentations qui s’y projettent et qui nourrissent/construisent en retour les identités collectives.
- Envisager le territoire, approprié de manière individuelle ou collective, comme une ressource accessible et mobilisée inégalement par les individus, les groupes et les institutions.
Cet axe a constitué un lieu d’échanges scientifiques entre chercheur.e.s travaillant sur les mobilités, dans des champs qui peuvent aller des circulations internationales aux mobilités dans des espaces publics locaux. Les mobilités ont été envisagées à la fois comme entrée à l’étude de dynamiques territoriales et de territorialités individuelles constitutives des identités. Devant le constat du foisonnement des études qui abordent les phénomènes territoriaux au prisme des mobilités, cet axe privilégie la poursuite de ces rencontres tout en visant de nouvelles avancées en termes de clarification conceptuelle et méthodologique.
D’un point de vue méthodologique, le renouvellement et l’élargissement de l’axe propose de mettre davantage l’accent sur les méthodes de collectes et d’analyses qui permettent de produire des connaissances originales en s’appuyant sur des cadres d’analyses théoriques qui sont aujourd’hui partagés par les chercheur.e.s du CIST :
- la mobilité comme système articulant différentes échelles temporelles et spatiales,
- la mobilité comme processus identitaire mettant en relation pratiques et représentations du territoire.
Sur ces bases, on s’interrogera ces prochaines années sur l’évolution de nos pratiques de recherche face à la disponibilité d’informations massives (et non orientées pour la recherche), sur l’activité et la mobilité des personnes, issues des réseaux sociaux et/ou de la téléphonie. On cherchera à savoir si cette massification des données s’accompagne d’une évolution des relations entre chercheurs et acteurs de la gestion territoriale et si elle aboutit à une mixité des usages entre « data made » et « data found ».